Assises des Ardennes : Une mère condamnée à de la prison avec sursis après le décès de son enfant des suites du syndrome du bébé secoué

par Candide Blomme
Le 1er octobre 2013, à 5h30, épuisée par une situation de couple dégradée et par les problèmes de santé de sa petite fille, elle avait perdu patience alors que son bébé n'arrivait pas à boire son biberon et ne faisait que pleurer. L'attrapant sous les aisselles, elle avait secoué l'enfant : « Arrête ! Tu vas laisser maman dormir ? » Le nourrisson, âgée de 4 mois, s'était calmé instantanément et sa mère l'avait recouchée. A 9h45, en se réveillant, son instinct de maman avait poussé Harmony Lemoine à aller voir si son bébé allait bien. La petite était dans une posture anormale dans son lit, son teint était inhabituel et lorsque sa mère avait voulu la stimuler en prenant son bras, celui-ci ne répondait plus. Aussitôt hospitalisée, à Sedan puis à Reims, la petite était finalement décédée le 7 octobre 2013 des suites d'un traumatisme crânien et de nombreuses hémorragies. Les médecins concluaient que la cause de la mort était le syndrome du bébé secoué. La Cour, à l'issue de 3 heures de libéré, a rendu son verdict. Harmony Lemoine a été déclarée coupable et condamnée à 5 ans de prison avec sursis, ainsi qu'à un suivi socio-judiciaire de 10 ans, comprenant une obligation de travail ou de formation et une obligation de soin. Si la jeune femme est sortie soulagée de son procès et son avocat satisfait, il n'en reste pas moins qu'un suivi socio-judiciaire n'est pas anodin, et que, même si elle n'ira pas en prison, les dix prochaines années ne seront pas nécessairement toutes roses. Écoutons à ce propos Maître Pierre Yves Migne, avocat d'Harmony Lemoine Demain s'ouvrira le procès de Robert Brico, un ardennais de 61 ans qui comparaîtra pour assassinat. Notons que l'assassinat va au-delà du meurtre, en terme de gravité et donc de peine, puisqu'il inclue la notion de préméditation. Notre journaliste, Candide Blomme, revient sur cette affaire Ce procès durera deux jours. Robert Brico encourt, pour son crime, la réclusion criminelle à perpétuité.