Le CSAPA des Ardennes menacé de fermeture, ses 35 salariés mobilisés
Les addictions dans les Ardennes étaient prises en charge jusqu'en 2010 par deux associations : l'ANPAA, Association Nationale de Prévention en Alcoologie Addictologie, et l'AAST, Association d'Accueil et de Soins aux Toxicomanes. En 2010, ces 2 associations se sont regroupées en un GCMS, Groupement de Coopération Médico-Social, gérant une nouvelle structure, le CSAPA, Centre de Soins, d'Accompagnement et de Prévention en Addictologie, entièrement financée par l'Agence Régionale de Santé.
Ses missions : assurer les actions de prévention et de soins aux personnes atteintes d'addiction, quelle qu'elle soit.
Emmanuel Bibé, Éducateur Spécialisé au CSAPA des Ardennes revient sur les missions et le public accueilli au sein de la structure
Il y a deux ans, L'ANPAA, une des deux associations, décide de se retirer du Groupement afin de créer une nouvelle structure, mettant en péril l'existence même du CSAPA, les usagers et les 17 salariés embauchés par le Groupement sur un total de 35 (8 de l'ANPAA, 10 de l'AAST et 17 du Groupement), qui ne savent pas aujourd'hui s'ils vont continuer à travailler, ni pour qui, puisqu'à ce jour, les deux associations ne parviennent pas à se mettre d'accord sur le partage du territoire.
Le CSAPA des Ardennes accueille donc aujourd'hui 1500 usagers par an, tout un public dont l'avenir est incertain en cas de fermeture de la structure.
Une fermeture qui prendrait effet au 1er janvier et qui paraît inconcevable au vu des nombreux projets menés par le CSAPA, par le nombre d'usagers pris en charge mais aussi de la croissance du budget de 17% depuis 2010, signe de son bon fonctionnement.