Escroqueries en récidive dans les Ardennes et en Belgique : l’auteur condamné à un an d’emprisonnement sous bracelet électronique

par René Ait Braham et Samuel Thioliére

Il voulait faire de la vente de voitures son activité professionnelle, en définitive, il en a fait un moyen d’escroquerie. La méthode de ce givetois  ne lui a pas été profitable. Elle l’a plutôt conduit devant les juges. Ce quadragénaire comparaissait ce lundi pour onze escroqueries en récidive et usages de faux en écriture. Ces délits étaient commis de 2019 à 2021 à Givet et Haybes côté français, mais aussi en Belgique, notamment à Beauraing et Doische.

L'homme  promettait aux propriétaires de vendre leurs véhicules, mais une une fois la vente effectuée, il ne remettait jamais l’argent. Onze personnes ont été ainsi escroquées par ce quadragenaire. A la barre, il a expliqué qu’il utilisait l’argent des dernières victimes pour rembourser les premières. Il utilisait de fausses plaques d’immatriculation, établissait de faux actes de vente. Il allait sur Internet, voyait les véhicules mis en vente, en contactait les propriétaires et leur proposait ses services. Une technique bien huilée qui a fini par provoquer la colère de certains propriétaires. Ces derniers ont porté plainte à la gendarmerie de Givet. L’enquête a permis de découvrir la supercherie.

Devant les juges, le prévenu a tout reconnu. Plusieurs de ses victimes se sont constituées parties civiles et ont demandé réparation des préjudices qu’elles ont subis. Mme le Substitut du procureur de la République a détaillé ces préjudices qui, pour certaines victimes étaient les difficultés d’aller travailler sans leur voiture, pour d’autres le rêve brisé de changer de véhicule.

Pour ces faits, la représentante du ministère public a demandé à l’encontre du prévenu  une peine de trois ans d’emprisonnement dont deux avec sursis pendant deux ans avec l’obligation d’indemniser ses victimes, de travailler, de ne pas diriger une société commerciale.

La défense a reconnu la pleine responsabilité de son client dans cette affaire. “Il a été naïf”, a souligné l’avocat avant de demander que la peine que le tribunal allait prononcer soit aménagée, pour sa partie ferme, afin de lui  permettre  de travailler et de continuer à rembourser ses victimes. Un geste qu’il avait déjà anticipé.

Après en avoir délibéré, le tribunal l’a condamné à trois ans d’emprisonnement dont deux ans avec sursis simple de deux ans. Il devra effectuer la partie ferme de sa peine à domicile sous bracelet électronique. Aussi devra-t-il indemniser ses victimes. Pendant cinq ans il ne devra exercer aucune activité commerciale.