Un Ardennais de 29 ans doit répondre devant la justice de chef d'escroquerie et d'abus de confiance, délibéré attendu le 22 novembre prochain
Roselito, 29 ans, était renvoyé ce lundi 2 octobre devant le tribunal judiciaire des Ardennes pour répondre de 26 chefs d’escroquerie, abus de confiance et usurpation d’identité, entre le 15 janvier 2021 et le 26 avril 2023, au préjudice de pas moins de 16 entreprises Ardennaises ou Meusiennes, et 13 particuliers.
L’escroquerie comme mode de vie
Dans toutes ces affaires, le prévenu avait soit émis des chèques sans provision, soit émis des chèques déclarés volés. Il avait commandé des véhicules, de l’outillage ou encore un animal qu'il n'avait pas payé, loué du matériel de chantier type mini-pelle avec des chèques qui ne lui appartenaient pas, matériel qu'il n'avait pas rendu.
Lui était reproché également d'avoir récupéré plusieurs véhicules en dépôt-vente et de les avoir vendus sans pour autant reverser l'argent de la vente aux propriétaires. Le préjudice total s'élèverait à près de 100 000 euros.
A la barre, le prévenu reconnaissait l'ensemble des infractions, expliquant tantôt qu'il avait voulu se venger d'un différend passé ou rembourser des dettes existantes pour lesquelles il aurait reçu des menaces : « Tout allait pour les arabes de Saint-Dizier, qui m’ont racketté pendant des années pour leur avoir vendu un véhicule dont le moteur avait cassé quelques temps après. J’ai préféré avoir affaire à la justice qu’à ces gens-là, qui menaçaient de s’en prendre à ma famille ».
Une histoire de déjà vu
« Un tour de France de l'escroquerie », c’est ainsi que la Substitut du Procureur de l’époque avait décrit les faits, le 18 octobre 2021, lors d’une précédente comparution du prévenu pour des faits identiques (30 chefs de prévention pour escroquerie ou abus de confiance, 37 chèques volés ou sans provisions émis, un préjudice s’élevant au total à plusieurs centaines de milliers d’euros, les mêmes arguments avancés pour expliquer ses gestes). Roselito avait été, le 17 novembre 2021, condamné à 3 ans d’emprisonnement dont 2 avec sursis.
Placé en détention au moment de son interpellation pour exécuter sa condamnation de 2021, ce chef d’entreprise (achat/vente de véhicules) était libérable le 16 octobre prochain. Une date qui devrait être reportée, la substitut du Procureur ayant requis à son encontre une peine de 4 ans d’emprisonnement ferme, avec interdiction de gérer une entreprise pendant une durée de 10 ans. Le tribunal rendra sa décision le 22 novembre prochain.