Cour criminelle : La légitime défense au centre du procès de Frédéric Potdevin

par Candide Blomme

Le 7 mai 2020, Francis Jacquet, 56 ans, était grièvement blessé à l’arme blanche à la Houillère à Charleville-Mézières. Son ami, Nicolas Denis, 37 ans, était également grièvement touché et succombait des suites de ses blessures.

L’auteur présumé des faits, Frédéric Potdevin, 39 ans, comparaîtra ce mercredi, devant la cour criminelle des Ardennes, pour répondre des chefs de violences avec arme ayant entraîné la mort sans intention de la donner et de violences avec arme suivies de mutilation ou d’infirmité.

Ahmed Harir, avocat de Francis Jacquet, survivant de cette soirée tragique, revient sur cette soirée du 7 mai 2020

Le procès, qui durera 3 jours, devra répondre à la question essentielle de la légitime défense, l’accusé présumé ayant déclaré s’être armé d’un couteau pour se défendre alors que les deux victimes étaient venues à son domicile pour en découdre.

Maître Ahmed Harir, au micro de Radio 8

Frédéric Potdevin encourt 20 ans de réclusion criminelle. La reconnaissance de la légitime défense, qui constitue une cause d’irresponsabilité pénale, pourrait, en revanche, changer du tout au tout, l’issue de ce procès, avec l’absence de condamnation, aussi bien sur le plan pénal que civil (dommages et intérêts).

Le verdict attendu ce vendredi 20 octobre.