Elle dépose plainte, un an après, pour des violences conjugales : Son ex-compagnon condamné

par Candide Blomme

Le 17 mars 2023, une jeune femme se présentait au commissariat de Charleville-Mézières et déposait plainte contre son ex-compagnon. Elle disait être séparée du mis en cause depuis août 2022 mais dénonçait des violences durant leur relation, admettant ne plus avoir été importunée depuis leur rupture. Dans le cadre de son audition, elle expliquait avoir été victime de violences physiques, psychologiques et sexuelles : insultes, humiliations, violences physiques et tentative d’étranglement, rapports sexuels imposés et incommodants.

La victime présentait un certificat médical, datant du 31 mars 2023, s’appuyant sur un état dépressif et un amaigrissement altérant ses conditions de vie, faisant état d’une ITT de 10 jours. Une expertise psychologique de la plaignante relevait un retentissement psychotraumatique, sans pouvoir caractériser une quelconque emprise de son ex-compagnon. « Elle pourrait penser regagner l’amour maternel à travers cette procédure » (la mère, qui la rabaissait sans cesse, avait coupé tout contact avec sa fille au moment de la formation de ce couple), avant d’ajouter : « Si la victime ne présente aucune tendance à l’exagération, elle impute toutes ses souffrances à la relation ».

Quant au mis en cause, il contestait l’ensemble des faits, appuyant sur l’emprise de son ex belle-mère sur sa fille et sur sa propension à la manipulation. Il expliquait n’avoir jamais été violent ou rabaissant à l’égard de son ex-compagne mais, au contraire, avoir tout fait pour elle. Son expertise psychologique relevait une angoisse d’abandon très présente chez lui, un état fusionnel possessif envers ses partenaires, pouvant devenir violent si ses désirs ne sont pas pris en compte.

Avec deux condamnations à son casier judiciaire, le tribunal a condamné le mis en cause à 8 mois d’emprisonnement, intégralement assortis d’un sursis probatoire.