Un médecin généraliste Ardennais jugé pour agression sexuelle sur une de ses patientes
Un médecin généraliste de 64 ans, exerçant dans un village proche de Charleville-Mézières, était jugé ce lundi 10 juin devant le tribunal correctionnel des Ardennes pour agression sexuelle sur une de ses patientes.
Le 14 septembre dernier, une femme appelait le Centre d’Opérations et de Renseignements de la Gendarmerie des Ardennes, expliquant avoir subi des attouchements de la part de son médecin traitant, lors d’une séance d’ostéopathie. La gendarmerie de Vrigne-aux-Bois se rendait alors au cabinet médical de ce médecin. Sur place, la patiente, en pleurs et en état de choc, expliquait que son médecin traitant, lors d’un soin d’ostéopathie, qui s’était rapidement transformé en massage, lui avait touché la poitrine, après avoir dégrafé son soutien-gorge, et était descendu jusqu’à la fermeture de son pantalon, qu’il avait ouverte, avant de plonger sa main dans culotte.
A la barre ce lundi, le professionnel expliquait avoir reçu sa patiente pour une toux et des douleurs costales, il avait effectué un examen clinique avant de lui proposer une séance d’ostéopathie. Les explications du médecin devinrent alors lunaires. Il expliquait,alors qu’il la massait, sa patiente s’était « abandonnée, basculant sa tête sur son épaule et frôlant sa cuisse ». Il avait cependant poursuivi son soin par une palpation des seins, « pour vérifier que ses douleurs ne venaient pas de ses prothèses mammaires, avant d’ouvrir son pantalon pour « continuer son examen au niveau de l’aine et du pubis pour déceler d’éventuels points de douleur », pouvant être la conséquence d’une « pubalgie du sportif ».
Cependant, lors des investigations, une patiente avait été interrogée en tant que témoin, expliquant qu’elle avait à plusieurs reprises été gênée par le comportement du médecin, qui avait eu des gestes qu’elle avait interprété comme des caresses. Si ce témoin avait continué à consulter ce docteur, elle n’y était plus allée qu’accompagnée de son mari ou d’un de ses enfants.
Face à ces faits, le ministère public a requis contre le médecin une peine de 18 mois d’emprisonnement, dont 12 assortis d’un sursis probatoire, avec obligation de se soigner et d’indemniser la victime. Le tribunal a, quant à lui, mis sa décision en délibéré au 1er juillet prochain.