Téléthon 2025 dans les Ardennes : L’effet catalyseur des 30 heures télévisées

par Candide Blomme

Ces 5 et 6 décembre, les Ardennes vibrent, comme tous les départements de France, au rythme du Téléthon. Comme chaque année, l’émission télévisée de 30 heures diffusée sur France Télévisions joue un rôle clé dans la mobilisation des donateurs et des bénévoles, transformant l’élan local en une vague de solidarité sans précédent. Laurent Fournier, Coordinateur Départemental de l’AFM-Téléthon, le confirme : « La diffusion nationale donne une visibilité exceptionnelle aux actions locales et multiplie l’engagement ».

Un week-end télévisé, un effet multiplicateur

Les quatre villes ambassadrices mises à l’honneur à l’antenne cette année bénéficient d’une exposition médiatique qui dope la participation. À Bogny-sur-Meuse, l’événement du 1er novembre a déjà marqué les esprits et devrait être relayée à la télévision.

Laurent Fournier, Coordinateur Départemental de l’AFM-Téléthon, revient sur cette initiative inspirante et motivante

Les reportages régionaux, comme celui prévu sur France 3, ont un effet catalyseur important : « Après leur diffusion, on observe souvent une hausse des dons et des inscriptions pour les animations ».

Avant et après l’émission : Une dynamique différente

Si les animations débutent dès septembre, le week-end télévisé marque un tournant. « Avant l’émission, on prépare le terrain. Après, c’est l’explosion : les gens se mobilisent, les associations redoublent d’efforts, et les dons affluent », précise le coordinateur.

En 2024, les Ardennes ont collecté environ 170 000 euros, avec une montée en puissance notable pendant et après les 30 heures d’antenne. « Les promesses de dons par téléphone et en ligne représentent 55 % de la collecte nationale, mais les animations locales, elles, comptent pour 40 %. Dans les Ardennes, c’est encore plus marqué : les ventes de croissants, les blind tests, les défis sportifs… tout prend une autre dimension pendant le week-end télévisé », souligne-t-il, citant des exemples comme la parodie d’émission à Vouziers.

Des actions innovantes et solidaires

Cette année, plus de 200 animations sont prévues, contre une cinquantaine avant le week-end phare. Parmi elles, la visite exceptionnelle de la caserne des pompiers de Charleville, un repas sur le thème des Ch’tis à Neuflize, ou encore des pièces de théâtre et des défis sportifs. « L’objectif est de maintenir le niveau de 2024, voire de le dépasser. Chaque action, même modeste, compte », insiste Laurent Fournier.

Les retombées ne se limitent pas aux dons : elles renforcent aussi la cohésion sociale et la sensibilisation aux maladies rares, comme la myopathie de Duchenne, pour laquelle des traitements révolutionnaires voient le jour grâce aux fonds collectés.

Un impact durable

L’émission télévisée agit comme un accélérateur, mais la mobilisation se prolonge bien au-delà. « Les fonds continuent d’arriver jusqu’en février, et les bénévoles restent actifs jusqu’à fin janvier. Le Téléthon, c’est bien plus que 30 heures : c’est une année de combat », rappelle le coordinateur.

Laurent Fournier revient, au micro de Radio 8, sur l'importance pour toutes et tous de se mobiliser

Les avancées médicales, comme la thérapie génique pour l'amyotrophie spinale, illustrent l’impact concret de cette solidarité. « Aujourd’hui, on peut guérir. Il y a 40 ans, ces maladies étaient inconnues. C’est ça, la magie du Téléthon. »