Sedan : Désinhibé par une « protection » virtuelle, il propose ses faveurs à une enfant de 11 ans

par Candide Blomme

Un sedanais de 60 ans, était jugé ce lundi pour corruption de mineur via un réseau social.

Le 17 octobre, une mère déposait plainte contre x pour corruption de mineur sur Messenger. L'ensemble des messages était récupéré : l'individu entamait la conversation par des questions tout à fait anodines, comme l'interroger sur son âge. « J'ai 11 ans ». Puis l'homme, sans doute désinhibé par ce contexte virtuel, est devenu plus insistant : « As-tu un petit copain ? Est-ce que tu t'es déjà masturbée, sais-tu ce que c'est ? C'est le fait de se caresser le sexe. Si tu veux, je pourrais être ton professeur, ça pourrait te servir lorsque tu es avec ton petit ami. » Il lui proposait aussi de lui envoyer des photos d'elle, de le rejoindre dehors alors qu'il sortait son chien, pour faire plus ample connaissance. Honteuse, la petite fille a fini par alerter sa maman.

Interpellé et placé en garde à vue, l'individu reconnaissait avoir eu ce genre de conversation avec la petite fille, avoir été au courant de son âge dès le début mais avoir poursuivi quand même, lui disant : « Tu dois effacer tous les messages, ce sera notre secret. » Effondré, il expliquait à la barre ne pas reconnaître l'homme qui avait écrit ces messages.

L'expert psychiatre a reconnu que D. était un homme immature, qui aimait plaire et ne supportant pas de ne plus avoir autant de succès avec les femmes. La psychologue ayant rencontré l'enfant a estimé qu'il lui faudrait un suivi psychologique d'au moins 5 ans.

Encourant 7 ans de prison, mais au vu de son parcours (titulaire du BAFA, il a travaillé avec des mineurs sans aucun autre antécédent), de son casier complètement vierge, et de sa sincérité à la barre, le Procureur de la République, Laurent de Caigny a requis 2 ans d'emprisonnement, dont un an avec sursis, ne s'opposant pas à l'aménagement de la peine ferme, ainsi qu'un suivi socio-judiciaire d'une durée de 5 ans et son inscription au fichier des délinquants sexuels.

Le tribunal a mis sa décision en délibéré au 12 mars.